Dépistage

Les guides (inter)nationaux en matière de diagnostic et de traitement ne préconisent pas un dépistage universel du TDA/H car ceci entraînerait un trop grand nombre de faux positifs2.

Il est toutefois attendu du corps enseignant et des professionnels de la première ligne de pouvoir identifier les enfants concernés risque via une première analyse des plaintes et des difficultés permettant de poursuivre l'investigation7. Dans le cadre des soins de première ligne aucun diagnostic ne devrait être posé1 et aucun traitement médicamenteux ne devrait être entamé selon les guides (inter)nationaux2,3.

Le dépistage permet de cibler les enfants et adolescents chez qui un diagnostic approfondi devrait être réalisé. Tous les enfants âgés de 4 à 18 ans qui présentent des symptômes d’inattention, d’hyperactivité ou d’impulsivité, et qui éprouvent des difficultés scolaires ou des problèmes comportementaux, devraient faire l’objet d’un dépistage du TDA/H1.  Au moyen d’outils simples et valide (par ex. CBCL), on peut tenter d’identifier de manière suffisamment sélective et sensible les enfants susceptibles de présenter un TDA/H9

  • Les questionnaires de dépistage seuls ne suffisent pas à établir un diagnostic.
  • Si l’hypothèse de travail du TDA/H n’est pas retenue après le dépistage, cela ne signifie pas nécessairement que rien ne doit ou ne peut être fait pour aider l’enfant.

Au cours de cette phase, il est important de reconnaître les signaux (rubrique signes aspécifiques et rubrique symptômes spécifiques) qui pourraient être compatibles avec un TDA/H ou avec d’autres troubles qui provoquent des symptômes similaires10. L’objectif est de décrire le comportement tel qu’il se produit sans interprétation ou étiquetage trop hâtif.

Les enseignants et les professionnels de première ligne devraient être en mesure de repérer, grâce aux symptômes spécifiques,  les enfants qui doivent bénéficier d’une évaluation plus approfondie. Si l’hypothèse d’un TDA/H n’est pas retenue après le processus de diagnostic, cela ne signifie pas nécessairement que rien ne doit ou ne peut être fait pour aider l’enfant.

Les signes de TDA/H sont divers et fluctuent selon l’âge, le sexe et l’environnement: cliquez ici pour plus d'informations. Plusieurs troubles psychologiques, psychiatriques et physiques pourraient être confondus avec les symptômes du TDA/H. Ces symptômes ne peuvent être clairement distingués du développement normal qu’à partir de l’âge de 6 ans7,8. Le TDA/H ne pourra être suspecté que si les signes de déficit d’attention, d’hyperactivité et d’impulsivité sont sévères, persistent depuis plus de six mois et qu’ils ont un impact sur le fonctionnement dans plusieurs environnements3.

Idéalement, le diagnostic du TDA/H et l’instauration d’un traitement doivent être réalisés au moyen d’une évaluation spécifique effectuée par un expert ou une équipe spécialisée au sein de la deuxième ou troisième ligne3,10,6. En cas d’orientation vers les soins spécialisés de la deuxième ligne, il est souhaitable d’en informer le médecin généraliste et même mieux : une collaboration est recommandée8.